Sereno Sole

Sereno Sole : Soleil Serein.
Le roi, la reine : le Piano.
Le château acoustique, impérial : l’Orchestre à Cordes.
Ici une stratégie, un échiquier de couleurs infiniment nuancées, grandement variées, du rayonnement.
Trois mouvements, enchainés : Vif et rapide, Lent méditatif à l’extrême, Allegro/enjoué et contrasté.
Un jeu essentiel où l’énergie et la puissance propre à chaque instrument ouvre un espace d’une extrême fluidité.
Lyrisme. Naturellement.
Le souffle est primordial.
Lyrisme, ici dans un piano animal, félin, aérien, entre le léopard et l’aigle, bondissant et cristallin, – avec quelques brumes des registres graves – d’une douceur singulière qui appelle le lissé subtil et diaphane des cordes frottées.
Là, une large méditation rendant un hommage appuyé à l’extrême subtilité de la note solo, cristal du piano « perlé ».
L’énergie : tel l’astre solaire avec en son coeur la plus inouïe des énergies : l’atome en fusion. L’Énergie se décline, là-bas, en énergie nucléaire totale, unifiée, sereine depuis dix milliards d’années.
Et, en sa surface, telle que notre perception visuelle l’appréhende, à 150 millions de kilomètres, la lancée vertigineuse, volcanique de la Lumière et surtout du souffle inouï de l’onde électro-magnétique, cette source lointaine qui alors nous parvient, telle une large vague stellaire, source magique de nos aurores boréales sur Terre.
Le Soleil, une étoile telle une Terre sans ombre.
Douceur paradoxale. Feu serein.