Dura Lex

SCHŒLLER Philippe
Ciné-Concerts
ISMN 979-0-56025-552-1
1h20'
PO
Artchipel

01

Déc

2021

17,50 
35,00 

Dans ce film bouleversant, terrible, où l’irréversible soude le sentiment tragique du temps, j’ai immédiatement été saisi par, dirais-je « la musique de l’oeil », c’est-à-dire le génie de Koulechov à faire langage par l’oeil, par un système extraordinaire qui, ayant le son en absence, ferait parler d’un langage ante-sonore tout ce qui fait l’oeil attentif, rêveur, sensible. Koulechov a inventé une véritable musique au coeur de l’oeil muet, avec son mouvement, sa propre description des formes temporelles en défilements, lancées, ruptures, flux et tensions.
Deux axes guidèrent alors l’écriture de la partition instrumentale, ici pour septuor : le premier axe était le subtil, le rien – les belles énergies fines de la physique et la neurobiologie, alors l’infinie dentelle de l’écriture chambriste, sertie par le silence de l’image muette, comme si le son musical était absorbé dans le mouvement de l’image. Le silence comme matière donc, car comme limite où l’oreille touche le muet de l’oeil quand celui-ci parle.
Le second axe partait du principe suivant : le film peut se découper en 14 épisodes, au cours desquels la métaphysique du sentiment humain traverse un éventail inouï de différences, de profondeurs, de gouffres ou d’élans de lumière, et ce à travers une architecture du temps en forme de ligne asymptotique, de point
qui fuse vers une limite impossible, une perspective infinie, et où la fin du film touche à un espace hors du temps…

Description

Information additionnelle

Poids0,8 kg
Dimensions32 × 24 × 1,4 cm
Support

PDF, Papier