Hymnus
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Hymnus, du grec ancien ϋμνος : hymnos. « Musique en plein air », rayonnante, souple et très fluide, énergique, immiscée vibrante dans le paysage sonore à ciel ouvert… pour ce concert du 9 août 2023. Ainsi le point de départ de cette œuvre, initialisée par Florent Boffard fin février 2023, lorsque nous construisions le programme de musique de chambre prévu pour le concert de l’avant-veille, du 7 août, de Scarlatti à Bartok, via quelques unes de mes partitions, pour cette 43e édition du Festival de la Roque d’Anthéron. Magiquement, miraculeusement, cette musique advint dans mon esprit et mon cœur immédiatement (Privilège de l’âge, après 190 partitions composées depuis 40 ans…) : images précises de vagues fluides et colorées, avec des principes d’accélération et décélération du défilement des énergies…
Autour du grand piano de concert j’ai pris essentiellement des instruments où le souffle donne accès à l’essence du chant, au corps respirant : six bois et six cuivres, matière sonore douée d’un très large spectre de couleurs et de nuances, oui, et toujours en écho avec la voix humaine, ici métaphorique. La voix collective. Le Peuple. Sa noblesse essentielle.
En miroir avec ce principe fluide, océanique, du chant choral cuivré, sortes de marées-inondations variables, trois percussions : Au centre le timbalier, essentiel, fondement architectural de l’harmonie déployée des vents, et, de part et d’autre, symétriques, deux percussionnistes lançant l’énergie du pianississimo fragile d’un accord de vibraphone ou d’un souffle coloré d’une peau légèrement pulsée de grosse caisse toute feutrée, jusqu’aux déferlements de rythmes dotés de très haute énergie du geste, bongos, cymbales, gongs, traits virtuoses des deux vibraphones, etc…
Le piano, lui, fait grand maître de cérémonie, sobre, puissant et méditatif, commentant ou anticipant, proposant à l’orchestre toutes sortes de principes d’écoute, de focales ultra-précises (la corde juste ponctué par un marteau de feutre) jusqu’à des lancées Pollockiennes d’énergies totémiques, furie des mains virtuoses…
Le principe du « Piano-Forte », c’est-à-dire de la Nuance Ardente, du rien subtil mis en œuvre dans la musique de chambre, jusqu’au fortissimo secouant ce grand oiseau noir et blanc qu’est un grand piano queue de concert, instrument si symbolique, ce principe fondamental du spectre d’énergie est ici porté au paroxysme de sa nature, de son expressivité. Chanter ou écouter un Hymne est un acte essentiel. Simple. Fondamental. Généreux. Car l’air qui porte le son, et son énergie de don, est pour nous tous le même. Une joie, un bonheur de composer cet hymne ! Tout hymne fait référence à ce qu’il célèbre ou ce à quoi, à qui, il rend hommage : ici la Nature en elle-même. TOUTE la Nature, des atomes aux clusters de galaxies, des bactéries jusqu’aux grands vertébrés, sans oublier les oiseaux-lyres et les dauphins…
Philippe Schœller
Information additionnelle
Poids | 0,800 kg |
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Dimensions | 42 × 29,7 × 2 cm |
Support | Papier |