Rêves vertébrés

DUMONT Aurélien
Œuvres Pédagogiques
ISMN 979-0-56025-415-9
20'
partition
Artchipel

05

Mai

2019

06

Mai

2019

ville d’Ivry, l’Adiam 94 et la Muse en Circuit

En location : Nous contacter

Ce projet d’écriture s’inscrit directement à la suite de mon cycle de pièces pédagogiques Centimes © 2017 Éditions Musicales Artchipel, qui posait ouvertement la question de l’intérêt artistique d’oeuvres didactiques.

Description

Ce projet d’écriture s’inscrit directement à la suite de mon cycle de pièces pédagogiques Centimes © 2017 Éditions Musicales Artchipel, qui posait ouvertement la question de l’intérêt artistique d’oeuvres didactiques. Pour le dire autrement et de manière un peu plus familière, je tentais de voir comment sortir des études quelque peu fastidieuses au sein de ce genre si particulier. Dans Centimes, j’avais fait appel à mon ami écrivain Dominique Quélen pour imaginer un texte en forme de leçons décalées et étranges – sans exclure l’humour et la dérision, qui apportait une
distanciation et ouvrait un espace ludique dépassant le cadre instrumental. C’était peut-être un moyen quelque peudétourné de ne pas apporter de réponse exclusivement musicale à la question initiale.

Les Rêves vertébrés recentrent cette question en la contraignant à l’univers musical. Le titre du cycle est tiré d’une citation de l’écrivain António Lobo Antunes dans une interview donnée à Télérama en 2011.

Par un jeu de mot phonétique, je souhaite ouvrir un écart entre cette idée d’espaces de libertés (les rêves) connectés entre eux avec celui du phénomène acoustique de la réverbération.

Aussi, l’enjeu pédagogique et artistique de la pièce réside dans l’écoute, tant d’un point de vue acoustique que du rapport de l’interprète à l’électronique lorsque celle-ci est présente. La question ici d’un traitement appliqué à un instrument est centrale pour l’élève qui découvrira ainsi les interactions entre son jeu et la réponse informatique.

Le travail électronique consistera ainsi en la génération d’une réverbe infinie pilotée par des enveloppes différentes en fonction de la pièce pour trois mouvements du cycle. Il est également possible d’interpréter ces pièces sans électronique.

Une autre dimension importante de ce travail, tant du point de vue compositionnel que pédagogique réside dans l’utilisation de ce que j’appelle des OEM (Objet Esthétiquement Modifiés) comme matériau principal des pièces. Il s’agit d’une « propre pratique référentielle » qui n’ « utilise qu’exceptionnellement les guillemets de la citation dans la mesure où la modification esthétique applique une distorsion à la musique prélevée, permettant une gradation de sa non-littéralité. » (Pierre Rigaudière, Aurélien Dumont, la fécondité de l’écart, éd. À la ligne, 2018).

Ainsi, à chaque mouvement sera associé un espace lié à une oeuvre du répertoire où la question du rêve est clairement explicitée ; à chaque espace esthétique créé sera associé un type d’enveloppe particulière appliquée au traitement. Citons comme oeuvres sources les Rêveries de Debussy et Schumann, Après un rêve de Fauré, Liebesträume de Liszt et In some kind dream de Purcell.
Aurélien Dumont