Sonate

La Sonate pour deux clarinettes, dédiée à Alain Billard, est le deuxième volet d’un triptyque ayant pour point de départ une pièce pour clarinette seule, Sonatimage, et point de conclusion un Concerto pour deux clarinettes et deux orchestres.

Par les deux instruments qu’elle met en jeu, la sonate traduit une expression du délire déjà présente dans Sonatimage, délire qui imprègne autant le matériau que ses multiples distributions entre les deux solistes. 
Pourquoi user du terme sonate ? Loin de toute référence formelle immédiate, le binaire de la forme sonate n’agit pas ici, comme à l’époque classique, dans une narration juxtaposée (même si superposée dans les développements) mais simultanée. En ce sens, cette forme catalyse la profusion du délire à partir d’une figure thématique réduite qui engendre l’ensemble du discours musical.