Description
Cette pièce trouve son origine dans la commande du Concours International de violoncelle Louis Rosoor 2019, reçue en Juin dernier : l’objectif était de valoriser, à travers une courte composition, le violoncelle, secondé par un instrument auxiliaire, ici le saxophone baryton. Quelques jours auparavant, j’avais pu découvrir la très belle exposition L’espace est silence consacrée au peintre Zao Wou-Ki au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris.
Les jeux de textures et les mixtures réalisées par Wou-Ki témoignent d’une pensée à la fois exigeante et instinctive ; tenter de conjuguer ces deux notions pouvant sembler antinomiques est l’un de mes principaux objets de réflexion, et j’essaie constamment de trouver le juste niveau de contrôle lors de l’écriture, sans pour autant brider le geste primal.
Ici, il s’agissait de concilier et de faire cohabiter les deux instruments sans pour autant gommer l’individualité du violoncelle, principal protagoniste et sans réduire le rôle du saxophone à un simple accompagnateur.
J’ose espérer que les candidats du Concours Louis Rosoor prendront plaisir à travailler cette pièce, où le silence n’est perturbé que par leurs propres gestes, tentatives d’appropriation d’un espace en expansion.
Augustin Braud