Les Eaux font Silence

Le titre Les Eaux font Silence est inspiré d’un haiku de Yosa Buson dont la lecture à voix haute de la traduction française laisse entendre une certaine confusion concernant le sujet, entre les « eaux » ou les « os ». De façon similaire, la pièce s’articule autour d’une certaine confusion concernant le matériel sonore en développant un travail autour du timbre des instruments, proposant alternativement une complémentarité et une dissociation des timbres.
Le second niveau de développement s’effectuera sur une utilisation complexe du silence et des absences.
La construction formelle de cette pièce s’effectue autour d’absences. Ces absences peuvent êtres des absences de timbres, de registre, de hauteurs, ou même de son. La construction autour d’absences invite a un développement non pas linéaire, mais s’articulant autour de « courants » et « contre-courants » rompant une certaine prédictibilité. L’espace sonore sera parfois saturé de distorsions et parfois contemplatif.
Jean-Patrick Besingrand