Nucleus

Nucleus est le troisième et dernier prélude pour orchestre après Oculus et Mabus. D’une durée d’environ dix minutes, c’est la plus longue du cycle d’une durée totale de vingt-deux minutes, qui peut être joué intégralement ou bien comme des pièces isolées.
Si Oculus explore la lumière et Mabus les ténèbres, au départ de Nucleus il y a la matière ; tout d’abord sonore, timbrale, propre au grand orchestre mais aussi matière mélodique, harmonique, rythmique ou matière tout court dans l’usage de matériaux (pierres, bois, tôles, métal) dans la nomenclature des percussions de l’orchestre et dans certains modes de jeux, en particulier pour les cordes (souffle, frottement, pizzicato dernière le chevalet, etc.). La pièce oscille entre deux écritures orchestrales distinctes : un son d’ensemble (masse) ou au contraire une fragmentation des pupitres évoquant les nucléus qui proviennent d’un bloc de matière première dont sont détachés des éclats, des lames ou des lamelles.
Cette partition est dédiée à la mémoire de mes parents, décédés en mars et novembre 2022.
Jean-Louis Agobet