Jiàn – 渐

Jiàn – 渐, pour clarinette en si b et orgue est une oeuvre qui met en avant la notion de progression musicale. « Jiàn » signifie « peu à peu » en chinois. On a ainsi au cours de la pièce une musique qui se forme progressivement, commençant d’une note mêlant les deux timbres de l’orgue et de la clarinette, et
terminant de manière apocalyptique.
La clarinette est ici traitée comme une sorte de registre supplémentaire de l’orgue. L’intérêt repose dans l’idée que le premier instrument précède presque toujours le second dans les intentions musicales, comme si la clarinette était à elle seule à l’origine de l’articulation de la musique.
Les registrations à l’orgue ne sont notées qu’à titre indicatif, et elles doivent être adaptées et à la fois au jeu de la clarinette et à l’orgue mis à disposition pour interpréter la pièce. C’est pourquoi il a parfois été choisi de privilégier la notation de l’intensité par des nuances, notamment lors de crescendos/decrescendos de jeux, sans pour autant préciser les registrations exactes qui dépendent de chacun des instruments.