Né en 1973, Michel Petrossian est attiré par le monde de l’art depuis son enfance. Ayant commencé par la peinture, puis étudiant le violoncelle et la guitare, il se tourne vers la composition. Il poursuit ses études au CNR de Paris ainsi que dans divers conservatoires municipaux, avant d’intégrer le CNSMDP. Ayant obtenu son Diplôme de Formation Supérieure en Composition dans cet établissement (classe de Guy Reibel), où il étudie en plus des disciplines classiques l’Ethnomusicologie et la Musique classique de l’Inde du Nord, il co-fonde durant ses études l’ensemble Cairn consacré à la défense du répertoire contemporain. Il bénéficie très tôt de
résidences et de commandes en France comme à l’étranger, étant notamment sélectionné par la Fondation Royaumont pour un échange franco-canadien auprès du Nouvel Ensemble Moderne de Montréal. Il se passionne ensuite pour les civilisations anciennes, étudie une dizaine de langues qui leur sont liées, voyage abondamment dans des pays en lien avec l’histoire ancienne, visite de nombreux sites archéologiques et rencontre également des musiciens traditionnels. Fort de ces expériences, il investit la composition de façon nouvelle ; son concerto pour piano In the Wake of Ea, inspiré d’une tablette babylonienne, remporte le Grand Prix au Concours International de Composition Reine Élisabeth en 2012.
En 2015, son oeuvre Ciel à vif pour solistes, choeur et orchestre est créée au Théâtre du Chatelet sous la direction d’Alain Altinoglu, diffusée par satellite dans divers pays, ainsi que sur France 2 (2018). La même année Horae quidem cedunt… pour 12 voix solistes, est créé au Festival d’Aix-en-Provence par l’Ensemble Musicatreize sous la direction de Roland Hayrabédian.
Commande de l’Etat, Amours sidoniennes est créé au Grand Théâtre de Provence en 2017. Cette vaste fresque pour choeur d’hommes et ensemble instrumental est basée sur des inscriptions en grec que le compositeur avait découvertes lors de sa participation à des fouilles archéologiques à Beit Gouvrin (Israël). La même année, à l’occasion de l’ouverture d’une nouvelle salle dédiée à sa collection d’icônes, le musée du Petit Palais sollicite Michel Petrossian pour un dialogue musical avec une icône crétoise du XVIIe siècle, joyau de la collection. Chanter l’icône est une oeuvre pluridisciplinaire où se mêlent musique, texte et images.La longue collaboration avec l’ensemble Musicatreize et son chef Roland Hayrabédian trouve son aboutissement dans l’opéra-oratorio Le Chant d’Archak (2018) écrit à l’intention de l’ensemble et de la Maîtrise de Radio France, sur un livret original de Laurent Gaudé. L’oeuvre est créée au monastère de Tatev en Arménie et à l’Auditorium de Radio France.
Michel Petrossian est sollicité à plusieurs reprises dans les plus grandes scènes du monde. Il reçoit notamment plusieurs commandes américaines. Élargissant ses intérêts musicaux, il signe la musique originale du film Gloria Mundi (2019) de Robert Guédiguian et a récemment écrit la musique originale de son dernier film, Et la fête continue ! (2023). Il collabore ensuite, en tant que conseiller musical et compositeur, avec le réalisateur Emmanuel Courcol sur le film En fanfare. Commande du Festival Printemps des Arts de Monte-Carlo, la création du ballet Sept, les anges de Sinjar a eu lieu à la Salle des Etoiles de Monaco le 27 mars 2022, avec l’Ensemble Orchestral Contemporain sous la direction de Léo Margue et la Compagnie de danse Hallet-Eghayan. Le CD du ballet dirigé par Bruno Mantovani est sorti le même mois sur le label du Festival Printemps des Arts (5 étoiles Classica). Le CD Trois amours est le premier disque monographique de musique vocale de Michel Petrossian, sorti sur le label Empreinte digitale le 9 décembre 2022. Il obtient cinq étoiles dans le classement du journal Classica.
Membre du Jury du Concours International de Violon Tibor Varga, le compositeur signe en l’automne 2022 Stilleven pour violon seul, la pièce imposée du Concours pour laquelle un Prix spécial est institué. En 2023, Michel Petrossian reçoit le Grand Prix Lycéen des Compositeurs.

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