La Statue du Temps

Composée en 2023 en souvenir des longues séances de déchiffrage au piano avec mon père, La Statue du Temps se compose de 3 sections.
La première inscrit le temps dans une évidente immobilité égrenée par de longs accords dans le grave, entrecoupée de fins motifs dans l’aigu du piano.
L’annonce d’une seconde section se reconnait par l’apparition de gammes ascendantes ouvrant la voie à cette partie centrale. Initiée par un motif en arabesque dans l’aigu du piano c’est par des réponses transformées ou variées que répond le grave de l’instrument. Ces volutes sonores échangées entre les deux pianistes trouvent leur paroxysme dans les registres extrêmes de l’instrument.
C’est donc la fin de cette seconde période et comme si le son ne pouvait être plus large, c’est avec un intervalle à la fois le plus grand et le plus petit – l’octave – que s’ouvre la dernière partie. Frappées comme des cloches insistantes ces octaves suscitent des réponses étranges dans le grave de l’instrument grâce à un jeu dans les cordes du piano.
La pièce s’achève comme une sorte de coda qui, comme un lent choral, semble magnifier l’immuabilité du temps qui passe, inexorablement.