Description
La goutte d’eau
14,00 €
Les phénomènes de symétries, sous touts les formes, apparaissent dans tous les domaines de la pensée, des arts, des sciences…de la physique quantique et des mathématiques à la philosophie, en passant par les arts comme les arts visuels, elles créent des relations entre les objets et les notions et enrichissent la compréhension et la beauté des phénomènes.
Pourquoi pas en musique ? c’est l’idée de cet ensemble de pièces, qui mettent en évidence une symétrie centrale du clavier du piano en partant de la note RÉ au centre du clavier : symétrie des touches blanches et noires, des intervalles, et même de la position des mains, elles-mêmes en symétrie de jeu.
Les modes de jeu qu’on peut alors imaginer bouleversent le bel héritage de la musique tonale, et nous offrent des possibilités de jeu et de langages musicaux inédits, d’un accès facile même pour des débutants.
Le piano, un corps sonore symétrique
nouveau regard sur l’instrument
Le piano est l’instrument de référence pour les musiciens. Mécanique parfaite, justesse exacte, jeu mélodique, jeu harmonique avec la possibilité de jouer tous les accords imaginables, tessiture quasi infinie : c’est un instrument parfait, parvenu au terme d’une évolution de plusieurs centaines d’années, pour lequel d’innombrables œuvres ont été écrites, avec une culmination au XIXème siècle et une progression de la virtuosité prodigieuse. L’instrument a conquis la planète, son utilisation est universelle, dans tous les genres de musique. Son clavier tempéré fixe, semble-il, l’échelle musicale pour toujours, il a amené la musique à une sorte de « terminus ». De plus, la configuration de son clavier est totalement adaptée à la musique tonale, et depuis le XXème siècle, les compositeurs ont dû ruser pour sortir du langage tonal.
Je propose une approche selon laquelle on s’efforce d’oublier la glorieuse histoire du piano, de son répertoire et de toutes les habitudes de jeu qui sont liées à sa pratique habituelle. Vaste programme, entrepris avec modestie, mais conviction. En effet si l’on oublie tout et que l’on regarde cet instrument comme un martien débarquant accidentellement sur terre, il se présente comme un corps sonore offrant une symétrie visuelle en partant du centre (do – ré ), avec des touches blanches disposées régulièrement des deux côtés, mais une symétrie parfaite dans la succession des touches blanches et noires de chaque côté de ce centre.
Si, par ailleurs, on observe que nos deux mains posées à plat sur une table sont elles aussi symétriques, avec les deux pouces en regard, la première idée n’est pas de monter une gamme les deux mains jouant parallèlement (la gauche enchaînant les sons en partant du petit doigt, la droite du pouce) car cette manière de jouer est moins spontanée que de jouer en miroir, les deux mains utilisant le même doigté. Si l’on applique cette manière de jouer en symétrie des deux mains, le jeu est beaucoup plus naturel, plus facile pour un débutant, et donne des résultats au plan musical peut-être déconcertants au début, mais d’une richesse étonnante, qui permet d’éliminer les clichés si nombreux, et de découvrir une grande variété de modes mélodiques et harmoniques développés dans la création contemporaine depuis Debussy et Messiaen, en particulier le mode chromatique, la gamme par ton, le mode 2, le mode acoustique et tous les modes plus connus dans le plain-chant (modes de ré, mi, fa, sol, la).
La porte est ouverte à de nouvelles aventures d’un accès très direct.
C’est l’expérience qui a été menée à l’École de Musique de Colomiers avec Marc Jamond, Directeur, les professeures Catherine Gérin, Pascale Monteil, Ruth Atienza Platon et leurs élèves, auxquels cette série de cahiers est dédiée.
Guy Reibel
Ce premier cahier de pièces faciles sera suivi d’autres, avec des morceaux de plus en plus élaborés, afin d’explorer ces nouveaux champs d’expression vastes.
La goutte d’eau
Poids | 0,280 kg |
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Dimensions | 32 × 24 × 1 cm |