Vidi madonna sopra un fresco rio

Vidi madonna sopra un fresco rio pour soprano et quatuor à cordes (ou ensemble à cordes) est le deuxième volet d’une-cycle de pièce autour des Canzoniere de Laurent de Medicis, dont Io seguo con disio fut le commencement.
Dédiée à l’altiste Françoise Gnéri, cette pièce, dont la traduction du titre est Je vis ma dame près d’un frais ruisseau se compose d’une sorte de ritournelle des cordes sur la reprise de laquelle la soprano vient ajouter son ornementation, par des vocalises sans texte. La première strophe du poème narre ainsi le souvenir de la vision de cette dame par le poète, dans une sorte de prière musicale intime et délicate. Lorsque le poète évoque son départ, associé ensuite au déclin du soleil, le chant se délite jusqu’à la phrase finale, comme un sanglot très douloureux : « Ah, en ce monde le bonheur dure si peu Mais le souvenir lui longtemps demeure ».
L’œuvre peut être aussi bien interprétée par un quatuor à cordes que par un ensemble à cordes. Pour cette dernière version, des indications solo et tutti indiquent les passages à ne jouer qu’à un instrument par voix.
Benoît Menut