Description
Cette pièce est la résultante de deux chocs artistiques et symboliques. Tout d’abord,
la découverte de la Septième Sonate pour piano, opus 64 de Scriabine, sous-titrée
White Mass, dont Le Monologue d’Anna tire sa substance harmonique et, dans une
moindre mesure, mélodique. Les trois premières mesures de cette sonate hantent
donc ce monologue comme une arche de mémoire structurante.
Ensuite, la découverte du texte de Dominique Lambert ; synthèse admirable des
mythes féminins, ode à la Femme dans sa globalité physique et symbolique. Il m’a
aussi hanté par son caractère lyrique et en même temps psalmodique.
Cette pièce regorge de symboles ternaires en hommage au caractère indivisible de
ce nombre (d’ailleurs, Anna peut aussi s’écrire Ana, alors équilibre et palindrome).
Par un de ces « heureux hasards » qui imprime un demi-sourire sur le visage, j’en ai
trouvé de similaires dans la White Mass ; en toute humilité.
Benoît Menut